Rogue : 3e cas de co-production

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La deuxième conférence que nous allons évoquer concerne un nouveau show lancé par DirecTV, Rogue, avec Thandie Newton (Mission impossible 2, Collision, Urgences) qui était d’ailleurs présente. La série raconte en dix épisodes l’histoire de Grace, une policière sous couverture, qui enquête sur la mort mystérieuse de son fils – que son travail a peut-être provoquée.

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C’est donc un voyage personnel important pour la jeune femme. L’actrice a été attirée par l’intrigue et la complexité du personnage. Elle a choisi de retourner dans le monde de la télévision mais elle ne considère pas que le projet soit différent des films dans lesquels elle a joué lorsqu’elle a lu le script. Considérant que la frontière télé et cinéma est plus fine, elle pense que les gens veulent avoir aussi une expérience cinéma chez eux. Elle ajoute que l’Amérique a une grande tradition de drame à la télévision.

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Elle parle alors de sa rencontre avec Matthew Parkhill, le créateur du thriller qui lui a dit : « Thandie, tu as travaillé sur Collision pendant six jours. Là, tu vas travailler comme sur Collision pendant quatre mois. » Elle déclare alors avoir accepté le challenge, en raison de son engagement plus long – lié à la durée. Elle mentionne aussi que le nombre de personnes qu’on va atteindre par le show l’a attirée en tant qu’actrice ainsi que le fait que l’équipe créatrice ait une sensibilité cinématographique. Elle explique qu’elle a été convaincue par le matériel, l’équipe et les personnages. La seule différence entre le cinéma et la télévision notable pour elle étant de collaborer avec plusieurs réalisateurs au lien d’un seul. Elle affirme néanmoins qu’elle s’est sentie, du coup, plus responsable et que cela lui a donné plus de pouvoir.

Autre point évoqué, la durée du show qui était à l’origine destiné à la BBC pour 3 seuls épisodes. L’équipe ne regrette pas que la série soit à présent de 10 épisodes car il y a plus de possibilités. Déclarant que ni l’histoire et le concept n’ont changé lors de la transformation du show, cela a néanmoins permis de donner plus de détails et de profondeur aux histoires.

La conférence a ensuite traité du diffuseur, DirecTV, opérateur payant aux Etats-Unis qui possède aussi une chaîne en son nom propre où sera diffusée Rogue. DirecTv a auparavant sauvé des shows – bien que Patti Ishimoto, Vice-Présidente de la fiction chez Directv n’aime pas ce terme – célébrés par la critique tels que Friday Night Lights et Damages. Evoquant que ces séries étaient parfaites pour leur antenne, l’équipe de créatrice ayant été pour eux très créative et Glenn Close ayant été fantastique, elle déclare néanmoins qu’ils ne veulent pas être une chaîne qui reprend des programmes. D’où cette entrée dans les productions originales avec Rogue. Patti Ishimoto déclare avoir lu le script à deux reprises, a été captivée par les personnages et la complexité de la série. Elle a alors su que c’était le show adapté pour rentrer dans le domaine de la fiction originale.

Etant leur première création, on pose la question du marketing fait. Ishimoto affirme que la campagne de promotion a commencé tôt, en Septembre, avec des teasers et des envers du décor révélés. Evoquant une campagne plus large que celles qu’ils réalisent habituellement, elle déclare qu’ils voulaient aller au-delà de la plateforme mais aussi créer du buzz, en évoquant par exemple la campagne de promotion intensive faite par Thandie Newton. L’équipe s’exprime aussi sur les critiques élogieuses qu’a reçue la série et que la chaîne laisse agir les créateurs.

Parlant ensuite des clients de l’opérateur, elle explique qu’ils ont des informations très détaillées sur eux avec leur domicile, leurs habitudes, par exemple, et qu’il s’agit d’un public sophistiqué. Continuant sur leurs clients, elle déclare qu’ils n’essaient pas de les voler aux autres chaînes, particulièrement à celles payantes telles qu’HBO. Elle affirme qu’elle veut offrir aux téléspectateurs un programme intéressant pour qu’ils ne zappent pas, mais qui ne les incite aussi pas à annuler leur abonnement aux chaînes premium.

Les raisons de la coproduction ont aussi été évoquées. Y affirmant des raisons créatives et non financières, ils ont déclaré avoir limité le financement qui influe beaucoup sur la production et la créativité du programme – considérant que c’était la série de Matthew Parkhill. C’est pour cela qu’aucun diffuseur européen n’a été mis à contribution. Ils ont seulement opté pour ce système afin de pouvoir utiliser les talents européens – Ainsi 4 réalisateurs le sont.

M. Parkhill explique que durant la coproduction sur Rogue, il s’est senti supporté mais aussi responsable des fonds que les partenaires ont mis dans la série. Il explique qu’une partie de son travail est d’écouter les idées, de choisir lesquelles adapter tout en restant proche de ce qu’il veut.

Ils réitèrent aussi leur volonté de faire un programme de qualité, sérialisé. Evoquant the Walking Dead, série câblée aux audiences records diffusée par AMC, l’équipe évoque le fait qu’il y a un public certain pour ce genre de programmes. Ils déclarent vouloir faire un programme convaincant et cohérent ainsi qu’explorer leurs idées. Ils expliquent le fait que pour un scénariste, pouvoir aller au fond des choses est libérateur et permet de faire un meilleur travail.

Etant interrogés sur la possibilité que la série se retrouve sur une chaîne hertzienne, Nick Hamm, producteur exécutif, explique que c’est peu probable. Il explique que le modèle de narration de ces chaînes, avec une histoire par semaine, est différent de la série et que ce n’est pas la vision du créateur du programme. Ces chaînes ayant un modèle archaïque, notamment avec la commande de pilotes, il considère qu’elles s’inspireront du câble dans le futur. Encore une fois, on insiste sur la frontière entre le cinéma et le câble qui rétrécit.

Enfin, l’avenir de la série est évoqué, notamment pour une saison 2. Matthew Parkhill, le créateur, explique que ce sera difficile – plaisant qu’ils ne peuvent pas tuer de proche de Grace à chaque saison. Il ajoute que c’est un défi de rafraichir la série chaque saison, afin d’en faire un film de dix heures. Concernant le cast, Thandie Newton explique que le contrat qui la lie à la série prévoit ces dispositions pour les acteurs principaux mais que c’est une bonne chose, permettant plus d’engagement dans la série. Elle considère que lorsqu’un acteur signe un contrat, il croit au projet. Elle fait aussi confiance au créateur du programme pour tenir compte des aspects du tournage lors de la première saison pour la deuxième. Concernant une diffusion à l’international, il explique que leur objectif est de trouver les partenaires adéquats pour la série – Qui l’utilisera le mieux ou en fera le mieux la promotion ? sont ainsi des questions essentielles pour assurer une longue vie au programme. Nick Hamm explique aussi que, sans un casting connu, il serait bien entendu plus difficile de suivre la série. Concernant l’annonce d’un renouvellement, Nick Hamm explique que les ventes ne se font pas au marché, seulement les négociations. Les annonces sont faites 3 à 4 semaines après le marché. A suivre donc !

Article rédigé par Frédéric Sy

Bilan du MIPTV 2013

Ça y est, le MIPTV touche à sa fin ! C’est avec un parfum de nostalgie (et de soulagement) que nous nous apprêtons à retourner à Paris après cette semaine intense.

Nous avons néanmoins assisté à la conférence de presse de clôture où un bilan a pu être établi.

Tout d’abord, bien que ce marché ait fêté il y a quelques jours ses 50 ans, il n’en attire pas moins de monde. En effet, pas moins de 10000 participants, dont plus de 4000 acheteurs ont été comptabilisés – avec une croissance certaine des acheteurs digitaux. Des annonces et contrats prolifiques ont d’ores et déjà été signés. Ainsi, Canal + a acquis les séries « Banshee » et « Vikings » – à découvrir bientôt sur vos écrans !

Il a aussi ouvert ses portes aux pays internationaux avec l’Europe de l’Est, la Chine et l’Argentine, qui sera le pays d’honneur du MIPCOM en Octobre 2013.

Enfin, côté créatif, le salon a réussi à attirer de nombreux acteurs célèbres (Famke Janssen, Thandie Newton) et des showrunners reconnus tels que David Goyer (Da Vinci’s Demons) ou Anthony Zuiker (Franchise des Experts).

 Conclusion, le MIPTV a encore de beaux jours devant lui ! Rendez-vous en 2014 pour la prochaine édition du MIPTV !

Spies Of Warsaw : 2e cas de co-production

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La production est un processus compliqué qui se complexifie encore plus lorsqu’elle s’effectue avec d’autres partenaires. Nous allons nous pencher aujourd’hui sur un autre cas de coproduction commandé pour la BBC4, « Spies of Warsaw » , qui est adapté des romans historiques d’Alan Furst. Le programme a été produit par Fresh Pictures, entité britannique, et Apple Film Production, société polonaise. Mêlant amour, méfiance et trahison, il conte les destins de personnages avant la Seconde Guerre Mondiale, et en particulier à la frontière Germano-polonaise. Le protagoniste principal est interprété par le talentueux David Tennant, ancien interprète de Doctor Who.

Ben Donald, producteur délégué des drames internationaux à BBC Worldwide, avait développé des liens d’amitié avec Dariusz Jablonski de Apple Film Production. Lorsque le projet est arrivé, ils y ont vu un projet qui aurait pu être tourné en Pologne mais il fallait aussi déterminer s’il ne pouvait être tourné dans des locations de tournages habituelles. Ils avaient donc le script, et il a donc fallu tirer un bilan concernant le lieu mais aussi le coût et le budget. Pour faire face à ces contraintes, TVP, diffuseur polonais, a intégré le projet sous certaines conditions pour la Pologne. Cependant, l’idée s’est vendue facilement en interne à TVP. Cependant, il y eut quelques tensions internes car la télévision polonaise avait subi auparavant des expériences désagréables avec des télévisions étrangères, dans les acquisitions ou coproductions. C’est pour cela que des éléments polonais, et pas seulement de Varsovie, ont été intégrés au programme.

Malgré ces bases solides, la production a du faire face à de nombreux challenges, le tout premier étant le financement. En effet, BBC 4 a droit à un budget moins conséquent que BBC 1 et BBC 2. De plus, pour un show historique, il faut aussi décider du lieu de tournage – dans ces cas-là qui sont souvent à Dublin, en République Tchèque ou Hongrie – et des remises possibles. Dariusz explique ensuite qu’il voulait absolument que la série soit tournée en Pologne car les chaînes polonaises sont encore assez fortes pour produire eux-mêmes du contenu. Pour filmer à Varsovie, Dariusz a du convaincre les partenaires.

Le représentant de TVP a également expliqué que les coproductions étaient un moyen efficace de porter du contenu de qualité à l’écran. Le fait que la BBC soit connue a permis de pousser le projet car les diffuseurs publics sont assez réticents à des projets risqués, n’étant pas dans une bonne tenue financière en Europe de l’Est.

La vision que Dariusz avait du programme était la suivante : un programme avec du contenu Polonais, des acteurs Polonais et tourné en Pologne. Les Polonais ont apporté 80 % du budget. Il n’y a pas eu de problème avec l’équipe et le matériel.

Tout comme la BBC, Matthew Patnick n’avait jamais collaboré avec un partenaire polonais. Il explique qu’un compromis a été trouvé avec au niveau de la production et des langues, 10% venant du Royaume-Uni et 90% venant de Pologne. Cet accord fut avantageux car pour filmer, on doit le notifier mais il est possible de le faire où on veut – que ce soit à Varsovie ou à Cracovie. L’histoire se déroule en Europe mais tout a été filmé en Pologne.

Egalement, l’équipe confirme que le casting fut aussi un défi. La BBC était d’accord pour un cast polonais… qui devait néanmoins parler anglais. Dariusz a alors fait venir des acteurs polonais dont le niveau supposé dans cette langue était correct, mais aucun n’avait finalement un niveau suffisant. Ils ont ainsi trouvé un des acteurs juste deux semaines avant le tournage. Cependant, les acteurs ont du refaire un doublage de leurs propres performances en anglais, puis en polonais. L’équipe affirme qu’ils ne recherchent pas un accent consistant en Anglais.

Concernant les critiques vis-à-vis du programme, le programme fut facile à promouvoir car il a été diffusé quasiment en même temps en Angleterre et en Pologne. Le fait que David Tennant soit une star au Royaume-Uni a aussi joué en Angleterre, mais moins en Pologne.

Malgré ces problèmes, il n’y a pas eu de problème lors de cette collaboration – ou peu. Le travail s’est fait sur fond amical, avec compréhension et respect. Matthew Patnick corrobore ces récits en disant qu’il n’y a eu aucun problème éditorial ou financier.

Concernant les droits internationaux, la BBC a du faire de nouvelles règles pour cette coproduction selon Ben Donald bien qu’il n’ait pu en dire plus. La BBC Worldwide reste le principal intervenant dans la distribution du programme à l’exception de la Pologne.

Pour le futur, l’équipe veut continuer les adaptations avec la Pologne. Des pourparlers ont été effectués mais même si un sequel est planifié, rien n’est avancé pour l’instant.

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Pour le trailer de la série, c’est par là :

 Article rédigé par Frédéric Sy

Etude de cas de la co-production “Hemlock Grove”

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La plupart des conférences de cette journée ensoleillée du Mardi 9 avril au MIPTV étaient consacrées aux coproductions. La première que nous allons à présent évoquer était Hemlock Grove. Cette série, composée d’une première saison de 13 épisodes, pourra être vue sur Netflix à partir du 19 avril aux Etats-Unis. Après House of Cards, la plateforme souhaite encore frapper un grand coup !

Qu’est donc Hemlock Grove ?

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Il s’agit d’une série à tendance horrifique – via des loups-garous – qui conte le chamboulement qui bouleverse une petite communauté après une mort inexpliquée. Produite par Gaumont Television International, Eli Roth, le réalisateur, nous explique que le programme est dans la droite lignée de Walking Dead, Game of Thrones ou Dexter qui sont des séries à la fois complexes, sexy mais aussi violentes. Il déclare aussi qu’il y a un public certain pour des contenus de ce type, ces dernières faisant de très bonnes audiences aux Etats-Unis.

Il a aussi justifié son choix de faire une série gore, les téléspectateurs voulant retrouver chaque semaine leurs personnages et l’horreur car on peut justement y tuer les protagonistes sans remords. Faisant référence à Twilight, il a préféré faire une série plus sombre qui s’amuse à surprendre le téléspectateur et à le terrifier.

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Car en effet, la série est surprenante, notamment par le personnage de la mythique Famke Janssen (X-Men, Taken). L’actrice a été rapidement intriguée par le script et après une conversation avec M. Roth, a intégré le projet. Elle incarne ici une matriarche mystérieuse aux motivations secrètes, dont on parle mais dont on ne devine rien. Contrairement à son personnage, l’interprète s’est montrée très coopérative et ayant l’air assez enthousiaste à propos du projet.

En effet, non seulement elle a aimé le projet, mais elle a aussi apprécié le fait que la série soit diffusée sur Netflix qui n’a que peu de séries originales (House of Cards). Selon elle, on peut donc voir tous les épisodes d’une traite – donc à partir du 19 avril, permettant ainsi au téléspectateur de changer sa manière de consommer, pouvant visionner la série quand il le veut. Eli Roth a approuvé ces paroles, Netflix n’ayant pas mis de pression lors de la création ou du casting et étant ouverte à tout créateur. Il a alors répété plusieurs fois la phrase que Netflix aurait dite : « We want David Fincher… and you », provoquant les rires de l’assemblée. Néanmoins, les scénaristes ont quand même opté pour quelques cliffhangers, Netflix n’étant pas présente dans tous les pays – les téléspectateurs ne pouvant donc pas voir tous les épisodes d’un coup.

Eli Roth réitère son enthousiasme en remerciant Gaumont, qui selon lui a une approche amicale auprès des réalisateurs. Il se dit excité par ses rencontres avec la presse et par la capacité du show à atteindre une audience globale.

Pour conclure, une saison 2 est évoquée mais bien entendu, les invités ne peuvent rien dire pour le moment ! Affaire à suivre !

Et le trailer ici :

Article rédigé par Frédéric Sy

Jour 3 : le Palais des Festivals est notre 2e maison

Hier matin, après vous avoir présenté notre fameux micro-trottoir, tous au Palais des Festivals pour différentes missions : Fred se rend à deux conférences sur des co-productions internationales, pendant que Sophie filme le buffet offert par la ville de Cannes à l’occasion des 50 ans du MIPTV.

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Pendant ce temps, et quelques problèmes techniques de caméra plus tard, Amandine, Amélie et moi-même interviewons Cyril Giraudbit, Directeur de l’Antenne de France 4, pour notre web-docu.

Ah et on a rencontré Harry aussi, le personnage du jeu télévisé de France 3, donc on était contentes !

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L’après-midi fut rythmé par diverses conférences et projections : on nous parle de la co-production Crossing Lines, avec Marc Lavoine et Donald Sutherland, produite par le producteur d’Esprits Criminels ; Tim Kring, créateur de Heroes, raconte son expérience et propose une nouvelle façon de redéfinir la télé ; Arte présentait sa nouvelle série européenne, The Odyssey, avec Caterina Murino, qui raconte le retour d’Ulysse à Ithaque, et qui sera diffusée à l’été 2013.

On aurait bien voulu faire la fête le soir, mais c’était sans compter le montage des rushs qui nous attendait ! Heureusement, on avait un McDo pour nous réconforter et nous donner des forces !

Allez, à demain 🙂

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Critique du pilote de Da Vinci’s Demons

Se rendre au MIPTV semblait déjà assez excitant, mais lorsque j’ai entendu que le pilote de Da Vinci’s Demons allait être projeté, je ne pouvais qu’être encore plus survolté ! C’est quand même un des scénaristes de « The Dark Knight Rises » qui en est le producteur exécutif ! Avec Amandine, grande fan de Léonardo de Vinci, nous nous sommes donc rendus à cette première mondiale ! Que penser alors du pilote de la nouvelle série de Starz ? (A préciser que je n’ai vu aucune série de la chaîne à part quelques épisodes de Spartacus que j’ai vite arrêtée !)

L’intégralité du pilote sert à présenter le personnage de Léonardo, artiste mégalomane incompris et traumatisé. On y montre son caractère bien trempé, son emportement et ses relations tendues avec sa famille. Tom Riley incarne avec conviction (à défaut de charisme) le protagoniste principal de la série. Les autres protagonistes sont peu approfondis ou assez caricaturaux – mais ce n’est que le premier épisode et les motivations de certains d’entre eux, dont une jeune femme à l’apparence innocente, se révèlent surprenantes.

L’intrigue pose les bases du conflit dans la belle Florence de la Renaissance avec plus ou moins de facilité. On a du mal à comprendre les enjeux internes de l’Eglise et des nobles. Néanmoins, la force du personnage de de Vinci et le mystère entourant son passé arrivent à tenir en haleine.

Les effets spéciaux ont d’autant plus renforcé notre avis mitigé. D’un côté, nous avons adoré le générique très stylisé qui rend justice au talent démesuré du génie. Les dessins semblent d’ailleurs être une caractéristique de la série. Les ralentis lors des expériences de Leonardo sont aussi justifiés, contrairement à sa consœur Spartacus. De l’autre, bien qu’il y ait eu une volonté certaine de mettre des moyens à la disposition de la série, on peut constater que les fonds verts s’enchaînent. Même s’ils ne sont pas désagréables à l’œil, cela pourrait être un frein à l’immersion dans le programme.

Pour conclure, la série ne semble pas de la même envergure que Game of Thrones ou Les Borgia, mais elle semble avoir sa propre identité et reste prometteuse ! A voir !

Article rédigé par Frédéric Sy

Fresh Tv Around the World : le récap’ de Fred

Vous en avez déjà assez des programmes qui sont dans votre télé ? Alors lisez cet article qui récapitule pour vous certains des nouveaux contenus qui font parler à l’étranger !

C’est Virginia Mouseler, PDG de The Wit, qui nous en a parlé lors d’une des premières conférences du MipTV 2013. Elle les a évoqués en deux mots : Undersurveillance et Undercover. En effet, les programmes récemment diffusés y évoquent des candidats piégés ou qui subissent les challenges…

En voici un petit échantillon :

  • Rule breakers, prochainement sur la FOX – Mai 2013 – aux Etats-Unis ou comment dans des entreprises en difficulté, les pontes d’une société laissent les rennes de la compagnie à leurs employés. Entre surprise et incrédulité, ces derniers découvrent des informations auparavant confidentielles… dont les salaires de leurs collègues. Ils devront alors faire des décisions difficiles dont celle d’éjecter plusieurs d’entre eux. Distribué par Endemol International.

  • The inside job, des créateurs d’Undercover Boss en 2013 sur la BBC. Cette télé-réalité raconte l’histoire de 5 candidats qui postulent à un job de rêve – mais qui ne savent pas que l’un d’entre eux est, en réalité, un espion de l’entreprise. Qui sera alors choisi par la taupe ?

  • Sabotage, diffusé sur Net 5 aux Pays-Bas en Avril 2013. 10 célébrités vivent en Thaïlande dans une superbe villa. Sport, beaux panoramas, mais aussi challenges en équipe pour de l’argent composent ce programme. Ils devront néanmoins se méfier les uns des autres, l’un d’entre eux souhaitant récolter à lui tout seul le butin. Distribué par Taipa.                           

  • The Duting Office est un programme mexicain distribué par La Competencia Televisa. Comment combler la solitude d’un célibataire ? En faisant participer ses collègues ! Les collègues de Rafa choisissent trois prétendantes potentielles en entretien. Après avoir passé ce test, ces dernières se font passer pour des employées incognito auprès de notre âme esseulée. Après que la supercherie soit révélée au dernier moment, notre célibataire partira pendant 48h avec les deux candidates avant de prendre sa décision finale.

  • Playing with fire est une sorte de Loft Story français dont la seule interdiction est de ne pas avoir de relations sexuelles. Les 20 candidats sauront-ils se contenir pendant un mois ? Le programme est distribué par Talk to you.

  • 13 nights in Vegas sera diffusée en Mai 2013 aux Pays-Bas et raconte l’épopée en flashbacks d’un groupe d’amis qui organise l’enterrement de vie de garçon du futur marié à la Very bad Trip tandis que la jeune mariée se prépare tranquillement. Le mariage auparavant tant attendu aura-t-il lieu ?

  • Hidden Camera Flashmob est un programme mexicain distribué par La Competencia Televisa peu original mais diablement efficace qui rappelle immanquablement les caméras cachées. 100 personnes prennent au piège une personne pour l’aider – ou pour se venger. On ne reste en aucun cas insensible au contenu.

  • Special Delivery est un programme qui sera diffusé à l’hiver 2013 en Israël. On y suit la livraison d’une pizza… particulière! Les candidats peuvent sinon répondre à 12 questions dans un temps limité. En cas de mauvaise réponse, ils doivent manger ce mets assez ragoûtant à base de testicules de bœuf ou de poivre! Jusqu’où peut-on alors aller pour de l’argent ?

  • Money Splash est un divertissement allemand diffusé en mars 2013 et est distribué par Shine International. Ici, un groupe familial, de collègues ou d’amis veulent gagner 500 000 euros en participant à des challenges physiques. Il faudra subir des chocs électriques ou aller plus vite que le chronomètre ! Tout argent non gardé est perdu. Les candidats arriveront-ils à garder l’argent – et leur destin – entre leurs mains ?

  • Bet on your baby est un jeu diffusé par la chaîne américaine ABC en Avril 2013. Des parents y parient les futurs gestes de leurs bébés de 2 à 3 ans afin de gagner un fonds de 50 000 euros pour qu’ils entrent plus tard à l’université.

  • The Tiger Mum est un programme danois diffusé en Mars 2013 sur DR 2. Une coach chinoise suit des enfants d’une famille afin qu’ils redressent leurs résultats scolaires – les enfants Chinois travaillant plus dur que les bambins Occidentaux ! Pendant un mois, ces têtes blondes verront leurs habitudes chamboulées. Les résultats seront-ils là ?

  • Teen Mom Celebrity Support est un programme néerlandais diffusé aux Pays-bas en 2012. Des mères célibataires y aident des jeunes futures mères à passer le cap de la grossesse.

  • Come back Kids est un programme danois qui a été diffusé en février 2013 sur TV et est distribué par Nordic World. Il raconte l’histoire de 6 jeunes victimes de brutalité à leur école qui partent dans un camp, sous l’égide d’un instructeur – lui-même ancienne victime – qui les aidera à aller de l’avant.

  • My little princess est un programme britannique diffusé sur E4 à partir de Février 2013 et est distribué par Zodiak Rights. Ici, à l’époque médiévale, un père de famille défie 8 hommes par des challenges physiques et mentaux afin de prouver qu’ils sont dignes de sa fille. Un jeté par catapulte est notamment à l’ordre du jour.

  • Love delivery est un programme français qui conte l’histoire de femmes actives qui ne prennent pas le temps pour trouver l’amour. A la suite de l’utilisation d’une application et du remplissage d’un questionnaire, un camion débarque, livrant quelques hommes potentiels. La candidate en choisit un, passe quelques moments avec lui, et décide à la fin de le garder ou non au profit d’une autre livraison. Le nouveau convoi n’est pas garanti par sa qualité !

  • Celebrity Blob est un programme néerlandais clairement inspiré de Splash dont les candidats sont des présentateurs TV, des policiers ou des acteurs. L’un d’entre eux est assis sur un sac d’eau, un autre saute de l’autre côté. De la même manière que Splash, les participants doivent exécuter des figures prédéfinies.

Après la conférence, Hidden Camera Flashmob, Money splash et Special delivery m’ont le plus emballé ! La première est peu originale mais diablement efficace, la deuxième promet des émotions fortes et la dernière fera rire à coup sûr ! Et vous, après avoir lu tous ces pitchs de programmes, lesquels vous ont le plus séduits ? Donnez votre avis dans les commentaires !

Article rédigé par Frédéric Sy